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What we’re about

Et si tout était à refaire ? Et si tout était à inventer ?

La crise écologique dans laquelle nous nous trouvons est le terreau de beaucoup d’angoisses.

Moi-même, j’ai passé plus de temps que je ne voudrais l’admettre à regarder en boucle les feux de forêts, les alertes biodiversités, les scientifiques alarmistes. Je me suis inquiétée, et je m’inquiète toujours quand vient l’été et que je retourne me baigner dans la baie de Santa-Giulia en Corse, que le paysage aquatique se dégrade. Que les coraux ne sont plus, que les algues mangent du terrain là où l’eau cristaline était là.

Le paroxysme de cette éco-anxiété, je l’ai connu il y a trois ans. Pour être honnête, je ne sais pas pourquoi à ce moment-là. On parle souvent de déclic. Je parle plus de build-up.
J’avais déjà démarré une transition professionnelle. J’avais déjà démissionné pour trouver une occupation plus en phase avec mes valeurs et le sens que je veux donner à ma vie, en me formant au coaching.

Mais sûrement que ce n’était pas assez.

J’ai commencé à m’informer, à me former, à lire, écouter.
Boulimi-informationnel, appel en détresse à mon frère ingénieur pour qu’ils me fassent le B-A BA scientifique qui me semblait inaccessible.

Peu à peu, j'ai construit mon vernis scientifique pour comprendre l’ampleur du problème. Face à la détresse, il est urgent de s’informer dit-on.

Je me suis nourrie de la science, d’alertes, de crises et de cris d’alarmes.
Je me suis mise à animer des fresques du climat, pour faire ma part.
Tout en poursuivant mon activité de coach.

J’accompagne les professionnels en perte de sens et de repère à se reconnecter à leur capacité à imaginer et à créer la vie qui leur convient. Une activité pleine de sens en somme. Une activité qui me permet d’observer un peu plus chaque jour notre incroyable résilience, et nos immenses ressources. Aussi de mesurer la hauteur des murs que l’on se lève face soi-même. Ces récits que l’on se raconte, ces croyances qui nous bloquent.
Ces histoires que l’on se doit de transformer.

Pour soi, mais aussi pour les autres.

En fresquant, en sensibilisant et en coachant, je me suis rendu compte qu’il y avait un trou dans la raquette de la transition.

On ne cesse de parler ordre de grandeurs, faits scientifiques, données. On ne cesse de parler urgence et action collective. On ne cesse d’entendre des discours généralistes et moralisateurs. Mais la transition ne se fera comme ça.

On ne peut pas espérer que choquer et sensibiliser les gens sera la seule et suffisante solution. C’est nécessaire, probablement. Mais nous ne sommes pas tous des puits de science, nous ne sommes pas tous fait d’une envie de changer d’une capacité d’adaptation évidente.

La crise écologique est choquante, effrayante. Les récits diffusés sont alarmistes et dystopique. Et on ne peut pas bouger dans la peur. Et on ne peut pas non plus bouger dans la culpabilisation constante

Je suis absolument convaincue que l’on manque d’espace d’accueil des émotions très compliquée à comprendre et à appréhender. Le milieu de la transition ne comprend pas qu’aujourd’hui on s'adresse à des être humains ancrés dans une réalité qui nous semblait immuable depuis des dizaines d’années. Que l’effort demandé, s’ils semble trop grand, ne sera jamais tentée.

On doit prendre en compte le fait que personne ne transitionnera à la même vitesse. Le prendre en compte vraiment.
Que même les personnes de bonne volonté n’y arriveront pas si on ne les aide pas.
Et ce n’est pas que une histoire de petits gestes du quotidien, de manger moins de vache et de prendre moins l’avion.
C’est un passage par un changement quasi intégral de notre identité, un chamboulement de nos croyances et une reconstruction.
C’est évoluer au milieu de personnes qui n’ont pas les même valeurs que nous et apprendre à composer avec.

Mais on doit surtout, surtout, débloquer notre capacité à rêver, à créer, à se faire confiance, et à se mobiliser pour une meilleure vie pour nous et pour tous.

Cette crise écologique et sociale est la meilleure opportunité qu’on ait pour transformer en profondeur nos systêmes de croyance sur la réussite, le progrès, le bonheur. Alors profitons en !

Plus que jamais, aujourd’hui, développons nos imaginaires pour augmenter notre capacité à transformer nos vies en profondeur. Soyons courageux.ses et rêveur.ses, ambitieux.ses et batailleurs.

And let’s make the world a fucking better place.